- FIELDS (MÉDAILLE)
- FIELDS (MÉDAILLE)FIELDS MÉDAILLEMédaille des prix internationaux de mathématiques, qui est la plus haute distinction dans cette science. C’est selon le désir posthume du mathématicien canadien John Charles Fields (1863-1932) que le IXe Congrès international des mathématiciens, qui s’est tenu à Zurich en septembre 1932, a enregistré la création de deux prix de mathématiques, décernés tous les quatre ans, à l’occasion des congrès internationaux. Constitués chacun d’une médaille et d’une somme de 1 500 dollars canadiens, ces prix sont garantis par un fonds qui est le solde des sommes réunies par J. C. Fields pour le congrès de Toronto (1924). Ces prix sont accessibles à tous les mathématiciens, sans distinction de nationalité, mais, toutefois, la tradition s’est établie que seuls soient pris en considération les titres des mathématiciens âgés de moins de quarante ans. À sa création, la commission chargée d’attribuer ces prix était composée de F. Severi (Rome), président, G. D. Birkhoff (université Harvard, États-Unis), C. Caratheodory (Munich), E. Cartan (Paris) et Takagi (T 拏ky 拏).La médaille est en or et sa réalisation a été confiée au sculpteur canadien R. Tait Mckenzie. Le recto est à l’effigie d’Archimède et le verso est orné de la sphère inscrite dans un cylindre qui est gravée sur la tombe du célèbre mathématicien de l’Antiquité. Au centre figure l’inscription: Congregati ex toto orbe mathematici ob scripta insigna tribuere (une place est laissée pour le nom du lauréat).C’est à l’occasion du Xe Congrès international des mathématiciens, tenu à Oslo en juillet 1936, que la médaille fut décernée pour la première fois au mathématicien finlandais L. Ahlfors (pour ses contributions à la théorie des fonctions) et au mathématicien américain J. Douglas (résolution du problème de Plateau).Après une longue interruption due à la Seconde Guerre mondiale, deux médailles furent décernées, en 1950, au congrès de Harvard (Cambridge, États-Unis), à A. Selberg (démonstration «élémentaire» du théorème des nombres premiers) et à L. Schwartz (théorie des distributions). Lors du congrès d’Amsterdam, en 1954, les lauréats furent K. Kodaira (variétés kählériennes) et J.-P. Serre (applications de la théorie des faisceaux en géométrie analytique et en géométrie algébrique). En 1958, à Édimbourg, les prix furent attribués à K. F. Roth (détermination de l’exposant exact dans l’inégalité de Thue-Siegel) et à R. Thom (théorie du cobordisme). Le congrès de Stockholm de 1962 désigna L. Hörmander (opérateurs différentiels linéaires) et J. W. Milnor (topologie différentielle).À Moscou, en 1966, quatre médailles Fields furent attribuées à M. F. Atiyah (singularités complexes), P. J. Cohen (indépendance de l’hypothèse du continu), A. Grothendieck (théorie des schémas) et S. Smale (conjecture de Poincaré). Au congrès de Nice de 1970, les lauréats furent A. Baker (nombres transcendants), H. Hironaka (résolution des singularités en géométrie algébrique), S. Novikov (topologie différentielle) et J. G. Thompson (groupes finis). Au congrès de Vancouver (1974), les lauréats furent D. Mumford (États-Unis) et E. Bombieri (Italie). À Helsinki (1978), quatre médailles furent décernées à P. Deligne (Belgique), C. Feffermann (États-Unis), D. Quillen (États-Unis) et G. A. Margoulis (U.R.S.S.). En 1983: A. Connes (France), W. P. Thurston et Shing Tung-Yan (États-Unis). En 1986, à Berkeley: G. Faltings (R.F.A.), M. Freedman (États-Unis) et S. Donaldson (Grande-Bretagne). En 1990, à Ky 拏to: V. Drinfeld (U.R.S.S.), V F. R. Jones (Nouvelle-Zélande), S. Mori (Japon) et E. Witten (États-Unis). En 1994, à Zurich: J. Bourgain (France), P.-L. Lions (France), J.-C. Yoccoz (France) et E. Zelmanov (Russie).
Encyclopédie Universelle. 2012.